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Suisse - Autour du mont Cervin - Septembre 2017

Etape 15 - Mont Cervin - Au pied du glacier Matterhorn

Samedi 23 septembre 2017. Aller jusqu'au pied du glacier n'est pas une simple promenade de santé. Pour y parvenir, il faut non seulement longer la moraine laissée par le retrait du glacier Matterhorn, mais encore crapahuter au milieu de la forêt de blocs de pierre brisés par le monstre de glace...

Du coup, je mettrais bien presqu'une heure pour parvenir jusqu'au pied du glacier. Derrière moi, ma p'tite Mimi a depuis longtemps jeté l'éponge, mais qu'importe. Je voulais tant voir ça...

Et quel spectacle. Décidément, je ne me lasse pas de me frotter au plus près des glaciers. Comme un témoin de l'inexorable réchauffement de notre planète, ces monstres de glace ne cessent de fondre à mesure que les températures s'emballent. Le Matterhorn ne fait pas exception.

L'extrémité du glacier forme comme une gigantesque langue de glace alternant les couches de blanc immaculé avec le gris des blocs de pierre qu'il a concassés sur son passage. Pour ceux qui imaginent la pureté absolue de la glace, il faudra repasser. Pour cela, il faudra se rendre sur la banquise artique ou à proximité des grands glaciers d'Amérique du Sud, d'Argentine et du Chili. Souvenir du Périto Moreno*** en Patagonie...

Ici, pas de grands blocs de glace donc. Une immense langue qui fond petit à petit comme son aîné autrichien, le Grossglockner que j'ai admiré l'été dernier, la glace qui crisse au contact de la pierre, et ce petit miaulement si caractéristique de la glace quand elle fond.

Au pied du glacier, la terre est sens dessus dessous, renversée, concassée, pilée, écrasée par la masse fantastique de la glace. Plus que tout, les glaciers sont les témoins de la vie géologique de notre planète. Des baromètres aussi.

Au plus près de l'extérmité du glacier, on peut entendre le ruisselement de l'eau de fonte qui goutte inlassablement jusqu'à laisser sur la carcasse du monstre des blocs en équilibre qui menacent à tout moment de s'écrouler.

En fondant, la glace forme d'étonnants petits ponts éphémères qui survivront là le temps de quelques jours avant de disparaître et de ne laisser derrière aux qu'un amoncellement de blocs concassés. Jusqu'au prochain hiver...

Après un dernier regard vers la langue du glacier, il est grand temps de retourner en arrière et de rejoindre ma petite Mimi...

Mauvaise nouvelle, ma p'tite Mimi a depuis longtemps rebroussé chemin. Mais j'ai beau allonger mon regard jusqu'au sommet de la moraine, je n'aperçois pas sa silhouette. Voilà la pire situation que l'on puisse connaître en montagne : perdre son coéquipier. Du coup, je panique un peu et je pars à sa recherche en l'appelant. Pas de réponse, hélas. Juste l'écho de ma voix renvoyé par les flancs du Cervin qui domine le glacier...

Ok, pas de panique. Je décide de rebrousser chemin et de remonter la moraine... Tout au sommet, j'aperçois enfin ma p'tite Mimi qui me fait des signes. Ouf ! Il était temps !

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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